Antonio Mucci, soupçonné d'être un membre en vue de la mafia italienne, ainsi que son garde du corps présumé, Carmine Serino, ont été libérés sous cautionnement, hier à Montréal. Accusés de possession d'armes, ils étaient détenus depuis leur arrestation, le 26 août dernier.

Le juge de la Cour du Québec Christian Tremblay leur a imposé des conditions mais pas de couvre-feu. Mucci, 56 ans, devait déposer une somme de 25 000$ à la Cour pour recouvrer la liberté. Son neveu, Claudio Caruzo, devait aussi s'engager à hauteur de 15 000$ pour faire sortir son oncle de prison.

Mucci ne pourra pas posséder d'arme et ne pourra pas non plus communiquer avec des gens qui ont un casier judiciaire, même si ceux-ci font partie de sa famille. Il devra en outre se rapporter à la police chaque lundi.

En ce qui concerne Serino, 41 ans, les dépôts et engagements en argent sont moins élevés, mais pour le reste, il fait face aux mêmes conditions. Sans emploi, il devra en outre faire des recherches actives pour en trouver un et devra fournir une liste mensuelle des employeurs sollicités.

Une ordonnance de non-publication nous empêche de dévoiler la preuve qui a été faite à l'enquête sous cautionnement, de même que les motifs du juge pour libérer les deux hommes. Rappelons qu'un troisième accusé, Jesse Petrocco, 21 ans, n'a pas encore subi eu enquête sous cautionnement.

Mucci est accusé d'avoir été en possession d'un pistolet électrique, un répulsif à ours et un fusil au canon tronçonné de calibre 12. Mucci est cet homme qui, il y a 37 ans, avait tiré sur le journaliste Jean-Pierre Charbonneau, au journal Le Devoir. Il avait écopé de huit ans de prison.