Les audiences sur la libération conditionnelle de Misbahuddin Ahmed, l'un des trois hommes accusés de complot terroriste à la fin du mois d'août, se sont terminées hier, au palais de justice d'Ottawa. La juge de paix Louisette Girault a mis la cause en délibéré et doit rendre sa décision le 28 septembre.

La défense, qui avait le fardeau de la preuve, devait démontrer que M. Ahmed, 26 ans, peut être libéré à certaines conditions en attendant son procès. Le technicien en radiologie, qui a grandi à Montréal, a été arrêté dans le cadre d'une vaste enquête de la GRC sur une cellule terroriste dans la capitale fédérale.

Il est accusé d'avoir comploté avec deux coaccusés pour commettre un attentat terroriste et d'avoir été en possession de matériel explosif dans l'intention de causer des dommages. Si M. Ahmed est reconnu coupable de ce deuxième chef d'accusation, ajouté cette semaine, il est passible de la prison à vie.

Tous les détails des audiences sur sa libération conditionnelle sont frappés d'un interdit de publication afin de garantir aux accusés un procès juste et équitable.

Au moment de son arrestation, Misbahuddin Ahmed travaillait depuis deux ans à l'hôpital d'Ottawa. Il est marié et père d'une petite fille de 8 mois.

Les deux autres accusés, Hiva Alizadeh, 30 ans, et Khurram Sher, 28 ans, doivent comparaître dans les prochaines semaines pour déterminer s'ils peuvent être libérés sous conditions.

Les deux sont accusés de complot, mais M. Alizadeh est aussi accusé d'avoir été en possession de matériel explosif et d'avoir fourni des services ou du financement à une organisation terroriste.