Au moins deux Canadiens ont été blessés lors d'un accident d'autocar qui a fait quatre décès, samedi matin, dans le centre de l'État de New York. Le ministère des Affaires étrangères a confirmé, samedi soir, qu'aucun Canadien n'avait perdu la vie dans cette tragédie.

L'autobus à impériale, dans lequel voyagaient 28 passagers en plus du conducteur, effectuait le trajet entre Philadelphie et Toronto. Le conducteur a tenté de franchir un pont ferroviaire en banlieue de Syracuse, mais celui-ci était trop bas pour la hauteur de l'autobus.

Après avoir entendu un grand bruit, Vicky Reed, une résidante de Dundas, en Ontario, s'est retrouvée au sol avant d'être projetée sur d'autres passagers. Puis, le silence s'est installé, a décrit la femme âgée de 71 ans.

L'Ontarienne et son mari faisaient partie d'un groupe de sept Canadiens voyageant à bord de l'autobus qui avait quitté Philadelphie à 22 h vendredi soir.

Selon elle, la partie avant de l'autobus à deux étages s'est repliée «comme un accordéon» après avoir percuté le pont.

Le shérif du comté d'Onondaga, Kevin Walsh, a confirmé à un journal local de Syracuse que trois hommes et une jeune femme avaient perdu la vie lors de l'accident. Selon M. Walsh, deux victimes n'étaient pas américaines et une autre était originaire du Kansas. La nationalité de la quatrième personone décédée n'était pas connue samedi soir.

Par ailleurs, rien ne laisse soupçonner que l'alcool et la drogue seraient en cause dans cet accident, a confirmé le shérif.

Mme Reed a relaté que les quatre passagers qui ont péri se trouvaient au deuxième étage, à l'avant du véhicule - exactement là où l'autobus a embouti la structure ferroviaire. La partie avant du toit de l'autobus a été arrachée. Par la suite, l'autocar s'est retrouvé couché sur son côté.

La septuagénaire, qui a été blessée au genou, se souvient d'avoir vu une femme dont le visage était maculé de sang et une autre qui gémissait de douleur, sa jambe étant coinc­ée sous un morceau de métal.

Le conducteur, quant à lui, a émergé d'un nuage de poussière de ciment. Il était blessé, mais vivant.

Mme Reed a expliqué que l'homme était coupé partout au visage et qu'il semblait en état de choc.

Une doctorante de 27 ans, Lee Veeraraghavan, retournait à son domicile de Toronto à bord du même autobus. Elle a expliqué qu'elle se trouvait à l'arrière de l'étage inférieur de l'autobus lorsqu'elle avait été réveillée par le choc puis projetée de l'autre côté de l'allée.

«Je me souviens seulement avoir ressenti de la douleur, avoir vu beaucoup de verre brisé sous le bus et que la jambe d'une femme était sur moi», a-t-elle affirmé au Syracuse Post-Standard.

«Les gens appellaient à l'aide et gémissaient», a-t-elle ajouté.

Une jambe séparée du corps de son proprétaire se trouvait sous le véhicule, selon Mme Veeraraghavan, qui a indiqué avoir détourné le regard.

Quelqu'un aurait réussi à créer une brèche dans ce qui semblait être une porte, et les passagers ont pu s'échapper de la carcasse de l'autobus. Alors que la Torontoise réussissait à s'extirper du véhicule, elle a vu un homme inconscient suspendu par les pieds. Un ambulancier aurait par la suite affirmé aux passagers que l'homme en question était décédé.

À la suite de l'accident, la Croix-Rouge du centre de l'État de New York s'est affairée à soutenir les secouristes et à prodiguer des soins aux survivants, a affirmé Richard Blansett. Selon lui, quelques accidentés étaient toujours hospitalisés, samedi, dans quatre établissements de la région. Certains devront subir des chirurgies, a-t-il indiqué.

Au moins 14 passagers qui se trouvaient, samedi, dans un état satisfaisant ont reçu leur congé. Ils ont été hébergés au Crowne Plaza, un hôtel du centre-ville de Syracuse où la Croix-Rouge se chargeait de leur procurer un soutien psychologique et de la nourriture.