Robert Latimer a remporté une victoire partielle pour obtenir un allégement de ses conditions de libération conditionnelle.

La Commission nationale des libérations conditionnelles a reçu ordre de réexaminer immédiatement la décision qui refuse à Latimer un tel assouplissement de ses conditions.

Une juge de la Cour fédérale a statué plus tôt ce mois-ci que la commission n'avait pas tenu compte de ses propres principes directeurs - au premier plan que la principale considération touchant la remise en liberté d'un prisonnier soit la protection du public.

Latimer a été reconnu coupable du meurtre au deuxième degré de sa fille, qui était lourdement handicapée. Il a toujours maintenu avoir agi par compassion. Condamné à la prison à vie en 2001, il a obtenu une libération conditionnelle partielle en février 2008.

Le fermier de la Saskatchewan vit actuellement dans une maison de transition de Victoria, en Colombie-Britannique, et il a toujours été considéré comme présentant un très faible risque de récidive. Il passe cinq soirs par semaine à la maison de transition et deux soirs à son appartement de Victoria. Il a demandé à ce que ce ratio soit inversé.

La Commission nationale des libérations conditionnelles a estimé qu'elle ne pourrait élargir la liberté conditionnelle dont jouit Latimer le jour qu'en vertu de «circonstances exceptionnelles», et que son dossier ne correspond pas à ces critères.

Latimer a porté cette décision en appel, et la juge fédérale Anne Mactavish a tranché plus tôt ce mois-ci que l'insistance de la commission sur ce concept de «circonstances exceptionnelles» entrave injustement la discrétion dont elle jouit pour évaluer les conditions de remise en liberté.

Mme Mactavish a ordonné à la commission de réévaluer la demande de Latimer sans tenir compte des «circonstances exceptionnelles», tout en rappelant qu'il sera admissible à une libération conditionnelle de jour complète en décembre prochain. La juge a d'ailleurs demandé à la commission de réexaminer ce dossier sur une base prioritaire pour qu'il puisse en bénéficier véritablement.