C'est la consternation à Trois-Rivières où la nouvelle du décès d'Yvon Cyr, dans un écrasement d'hélicoptère près de Sept-Îles, bouleverse les employés de Captel télécommunications et fabrication d'aciers où l'homme de 45 ans a travaillé pendant 11 ans.

C'est ce qu'a indiqué André Young, vice-président exécutif de l'entreprise trifluvienne, en entrevue à La Presse Canadienne au lendemain de la tragédie qui a coûté la vie à M. Cyr et trois autres hommes. Selon M. Young, Yvon Cyr travaillait aux projets spéciaux d'Hydro-Québec depuis trois ans, mais il habitait toujours à Trois-Rivières avec sa conjointe Sandra et leur deux filles âgées de 12 et 16 ans. La confirmation de son décès survient le jour même de l'anniversaire de naissance de leur fille aînée.

Lui-même secoué par la triste nouvelle, André Young a dit se souvenir d'un travailleur hors pair, consciencieux, dévoué et d'un bon père de famille.

Captel envisageait aussi d'offrir un support psychologique aux employés de l'entreprise secoués par la tragédie, d'autant plus qu'ils ont aussi craint le pire pour trois de leurs propres employés qui étaient aussi à Sept-Iles au moment de l'écrasement. Selon M. Young, ces trois hommes voyageaient en hélicoptère sur le même trajet, quoiqu'à d'autres fins, puisque son entreprise travaille fréquemment avec Hydro-Québec.

À la société d'État, on a confirmé que M. Cyr était bel et bien à l'emploi d'Hydro-Québec, mais on ne donnait aucune entrevue. Les deux autres passagers de l'appareil, Benoît Gamache, âgé de 31 ans, de Marieville, en Montérégie,  et Jacques Brousseau, âgé de 33 ans de Saint-Lin, au nord de Montréal, étaient des monteurs à l'emploi de Teka Construction, un fournisseur d'Hydro-Québec. L'autre victime est le pilote de 28 ans, Nicolas Turcotte, de Saint-Hyacinthe.

Mercredi, le porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ), Patrick Lowe, ne pouvait encore préciser les circonstances de l'accident ou l'itinéraire de l'appareil puisque l'enquête ne faisait que commencer. On sait toutefois que l'appareil qui s'est abîmé était un hélicoptère appartenant à l'entreprise Héli-Excel.

Des enquêteurs du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) devaient se rendre sur les lieux au cours de la journée de mercredi. Le BST devait aussi tenir un point de presse en fin d'après-midi à Sept-Iles.

L'écrasement s'est produit mardi après-midi à environ 20 kilomètres au nord de Sept-Îles, dans le secteur de la rivière Moisie. Il s'agit d'un endroit boisé qui n'est pas accessible par la route.

Selon l'agent Lowe de la SQ, c'est un responsable de la compagnie Héli-Excel, qui a cessé d'entendre les signaux de la balise de détresse de l'hélicoptère, qui a fait appel aux autorités. La conférence de presse que devait tenir l'entreprise mercredi matin a été annulée.