Un Torontois a été déclaré coupable, mardi, d'avoir tenté d'expédier en Iran des dispositifs pouvant être utilisés dans la fabrication d'armes nucléaires.

Mahmoud Yadegari a été reconnu coupable pour neuf des 10 chefs d'accusation qui pesaient sur lui. Il connaîtra sa peine le 29 juillet.

Âgé de 36 ans, Yadegari avait été arrêté en avril 2009 au terme d'une enquête de huit semaines menée par la Gendarmerie royale du Canada et le département de la Sécurité intérieure des États-Unis.

Yadegari est un citoyen canadien né en Iran; il a immigré de ce pays en 1998. Il serait le premier Canadien à être accusé en vertu de la Loi sur les Nations unies.

Le Torontois a également déjà été accusé en vertu du Code criminel canadien, de la Loi sur les douanes, de la Loi sur les licences d'exportation et d'importation, de même que conformément à des dispositions de la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires.

Certaines des offenses pour lesquelles Yadegari a été déclaré coupable sont sanctionnées par une peine d'emprisonnement maximale de 10 ans et par une amende de 500 000 $.

Cette affaire a défrayé les manchettes aux quatre coins de la planète et a même été suivie par le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad. En février dernier, le président avait proposé que Yadegari et des Iraniens détenus aux États-Unis soient échangés contre trois randonneurs américains détenus à Téhéran.

Mahmoud Yadegari avait utilisé sa petite entreprise, qu'il dirigeait de sa résidence, pour tenter d'exporter en Iran, via Dubaï, deux des 10 transducteurs de pression qu'il avait acquis aux États-Unis.

Ces dispositifs, de la taille d'une main, convertissent des mesures de pression en signaux électriques pour des ordinateurs et d'autres appareils électriques. Ils peuvent être utilisés pour l'enrichissement d'uranium dans la fabrication d'armes nucléaires.

Durant une conférence de presse tenue à la suite de l'arrestation de Yadegari, la police avait expliqué que le Torontois avait acheté les transducteurs auprès d'une entreprise de Boston pour environ 1100 $ l'unité. L'entreprise avait ensuite alerté la police.