L'une des lois les plus sexistes du Canada - de l'aveu même du gouvernement Harper - est en voie d'être réécrite afin de rendre le statut d'Indien à tous ceux qui l'avaient perdu parce que leur grand-mère avait épousé un non-Indien.

Cette victoire autochtone est attribuable à deux citoyens de la Colombie-Britannique, Sharon McIvor et son fils Jacob Grismer. En 2009, ils obtenaient des tribunaux la confirmation que la Loi sur les Indiens était discriminatoire et violait la Charte canadienne des droits et libertés.

Jusqu'en 1985, les Indiennes qui mariaient un non-autochtone perdaient leur statut d'Indien, tout comme leurs enfants. En 1985, à la suite d'une modification législative, les Indiennes dans cette situation et leurs enfants récupéraient leur statut, mais ce statut ne pouvait être transmis à la troisième génération. Cette perte de statut ne concernait que les femmes qui épousaient un non-Indien. Les hommes, eux, pouvaient unir leur destinée à une non-autochtone et leurs petits-enfants demeuraient des Indiens au sens de la loi.

«Le dépôt de ce projet de loi est une excellente occasion de remédier au problème de longue date de discrimination fondée sur le sexe dans le dossier de l'inscription des Indiens, a déclaré le ministre fédéral des Affaires indiennes, Chuck Strahl. J'exhorte mes collègues parlementaires à collaborer avec nous pour faire adopter le projet de loi rapidement et mettre fin à cette inégalité une fois pour toutes».

Quelque 45 000 autochtones pourraient ainsi retrouver leur statut.