La veuve d'une des 17 victimes de l'écrasement d'un hélicoptère en mars dernier au large de Terre-Neuve-et-Labrador affirme que son mari serait encore vivant si le fabricant de l'hélicoptère et les compagnies pétrolières avaient porté une plus grande attention aux problèmes de l'appareil.

Sharon Pike a déclaré mercredi à la commission d'enquête qui se penche sur la tragédie que son mari, Paul, n'aurait pas péri si les préoccupations qui avaient été notées quant à l'état de la transmission du Sikorsky S-92A, en juillet 2008, en Australie, avaient été prises au sérieux.

Maîtrisant avec difficulté ses larmes, Mme Pike a imploré la compagnie Sikorsky, la firme Cougar qui était propriétaire de l'appareil et les compagnies pétrolières qui opèrent des plate-formes de forage de mettre davantage d'emphase sur la sécurité dans l'avenir.

Elle a dit être incapable d'expliquer clairement les difficultés vécues par sa famille depuis la mort de son époux.

La commission d'enquête a été mise sur pied après l'écrasement du vol Cougar 491 dans l'Atlantique nord en mars, qui a tué 17 des 18 personnes à bord.

Mardi, des représentants syndicaux de travailleurs oeuvrant aux projets pétrolier Hibernia et Terra Nova ont fait état d'une culture corporative où les préoccupations des employés face à la sécurité ne reçoivent aucun écho.