En cette période de festivités, vous avez la mauvaise habitude de conduire après avoir consommé de l'alcool ? Ne comptez pas sur votre entourage pour vous remettre sur le droit chemin.

Les Québécois interviennent rarement pour empêcher un proche de prendre le volant, selon un sondage commandé par la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ). En 2009, 14% des conducteurs se sont fait prodiguer de tels conseils après avoir bu au moins un verre d'alcool.

Il s'agit du plus bas niveau depuis 2000, révèle le sondage que La Presse a obtenu grâce à la loi sur l'accès à l'information. Le coup de sonde a été mené par la firme Léger Marketing auprès de 1150 conducteurs du 23 juin au 9 juillet derniers.

Les Québécois interviennent plus souvent auprès des conducteurs qui risquent d'être en état d'ébriété. Environ 25% des répondants se sont fait avertir après avoir bu au moins deux consommations dans l'heure précédant leur départ ou plus de cinq en une même occasion.

«Les gens se sentent parfois embêtés d'intervenir auprès des autres, constate Lyne Vézina, directrice des études et des stratégies en sécurité routière à la SAAQ. C'est certain que la SAAQ devra relancer le message pour que ça devienne une habitude.»

Sans déresponsabiliser les conducteurs, Lyne Vézina invite les hôtes à s'assurer que leurs invités sont en état de conduire. D'autant plus que l'intervention des proches fonctionne : 94% des répondants ont accepté de ne pas conduire quand un proche le leur a suggéré, selon le sondage.

Mme Vézina suggère également aux hôtes d'offrir des boissons non alcoolisées à leurs convives pour leur permettre de varier leurs consommations.

Alcool et drogue au volant

Plus d'un répondant sur 10 a avoué avoir pris au moins deux consommations dans l'heure précédant son départ au cours des 12 mois précédant le sondage. Par ailleurs, 3% des conducteurs ont admis avoir conduit après avoir consommé plus de cinq verres d'alcool pendant la même occasion. «Ces proportions sont en continuité avec celles des sondages des deux dernières années», indique Lyne Vézina.

La consommation de drogue au volant semble plus problématique. Seulement 6% des répondants ont affirmé avoir consommé du cannabis, de la cocaïne ou des amphétamines au cours de la dernière année. Mais parmi ceux-ci, 40% auraient conduit un véhicule sous l'effet de la drogue, révèle le sondage.

«Les gens se semblent pas avoir la même perception par rapport à la dangerosité de la conduite sous l'emprise des drogues, note Mme Vézina. C'est un message que vous allez entendre de plus en plus au cours des prochains mois.»

- Avec la collaboration de William Leclerc