L'Association des policiers provinciaux du Québec (APPQ) demande au gouvernement de la province de permettre aux municipalités de 100 000 habitants et moins d'être desservies par la Sûreté du Québec (SQ).

Actuellement, seules les villes de 50 000 habitants et moins peuvent signer une entente avec la SQ. Une situation que l'APPQ estime «tout à fait discriminatoire».

 

«Pourquoi les plus grandes villes ne pourraient-elles pas avoir le choix, elles aussi?» se questionne Jean-Guy Dagenais, président de l'Association des policiers provinciaux, qui représente les 5400 policiers de la SQ. M. Dagenais a formulé cette demande hier au cours du Conseil des services policiers du Québec, qui avait lieu à Montréal. Le Conseil regroupe des membres du gouvernement, des corps policiers, des municipalités et des syndicats.

Rivière-du-Loup, Saint-Jérôme et McMasterville, notamment, auraient avantage à intégrer leur corps de police municipale à la SQ, estime Jean-Guy Dagenais. Selon lui, la desserte de la SQ coûte moins cher par habitant en raison de la mise en commun des services.

L'APPQ demande aussi au ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis, de lever le moratoire sur l'intégration des corps policiers à la SQ. Ce moratoire de 18 mois a été instauré en octobre pour empêcher toute nouvelle entente de service à la SQ. Les policiers de l'ancienne régie de police de Rivière-du-Nord, qui desservait les villes de Piedmont, Saint-Hippolyte et Sainte-Anne-des-Lacs, ont été les derniers à intégrer la SQ, le 23 octobre.

Depuis 2000, environ 85 MRC ont signé des ententes de service avec la SQ. La Fédération des policiers municipaux du Québec a perdu des centaines de membres au profit de l'APPQ.