Le Bureau de l'enquêteur correctionnel (BEC) réitère sa demande pour qu'un sous-commissaire des services correctionnels pour autochtones soit nommé au Comité de direction du Service correctionnel du Canada.

Le BEC a publié vendredi un rapport indépendant qu'il avait commandé qui confirme que la situation des délinquants autochtones purgeant des peines dans les pénitenciers fédéraux demeure inacceptable. L'enquêteur correctionnel du Canada, Howard Sapers, a évoqué «l'urgence de la situation».

Le rapport indique que, dans les établissements fédéraux, les autochtones continuent d'être défavorisés sur presque tous les plans comparativement aux autres délinquants.

La surreprésentation des autochtones est particulièrement marquée dans la population carcérale fédérale, selon le document. En effet, les autochtones représentent le cinquième de la population totale de délinquants sous responsabilité fédérale alors qu'ils ne constituent 4 pour cent de la population du Canada.

De plus, les délinquants autochtones sont aussi surreprésentés dans la population carcérale en isolement, ils sont libérés après avoir purgé une plus grande partie de leur peine, et ils sont plus susceptibles de commettre une nouvelle infraction et de voir leur libération conditionnelle révoquée.