La Cour suprême entendait, mercredi, à Ottawa, une cause qui l'appelle à se prononcer sur la protection des sources journalistiques.

Il s'agit d'une requête du groupe Polygone, qui cherche à connaître l'identité d'un informateur surnommé «Ma Chouette» qui a permis au journaliste Daniel Leblanc, du Globe and Mail, d'obtenir de nombreuses informations en marge du scandale des commandites.

Le groupe Polygone est poursuivi pour 35 millions $ par le gouvernement fédéral à la suite de ce scandale.

Polygone demande aux tribunaux de forcer Daniel Leblanc à dévoiler l'identité de son informateur.

Il a toujours refusé, s'exposant à une condamnation pour outrage au tribunal et à une peine d'emprisonnement.

Les juges du plus haut tribunal ont notamment demandé des éclaircissements sur la nature de la protection qui devrait être accordée aux sources journalistiques, s'interrogeant sur le bien-fondé d'une protection absolue.

Les avocats au dossier ont convenu de la nécessité de pondérer une telle protection des sources.