Le psychiatre de la poursuite, qui témoignait vendredi au procès de Cathie Gauthier, accusée d'avoir tué ses trois enfants, à Saguenay, estime qu'elle n'a pas souffert de dépression majeure au moment des événements, pas plus que maintenant.

Le docteur Sylvain Faucher, qui a rencontré l'accusée pendant deux heures et analysé ses rapports médicaux, estime par ailleurs que le 31 décembre dernier, jour du drame, il n'y a pas eu de «dissociation» chez l'accusée parce qu'il n'y a pas eu de perte de contact totale avec la réalité.

Quant aux déclarations faites par le femme de 35 ans après le 1er janvier, l'expert conclut qu'elle a essayé de se protéger en donnant des versions qui l'impliquaient de moins en moins dans la tragédie.

Le psychiatre conclut que, dans un contexte de «catastrophe», comme la mort des trois enfants, même dans une situation d'amnésie ou d'intoxication, toute personne aurait eu le réflexe de faire le 9-1-1 avant d'aller prendre un bain, comme l'a déclaré l'accusée.

La présentation de la preuve a pris fin vendredi. Le procès reprendra mardi prochain avec les plaidoiries. Le jury commencera à délibérer par la suite.