Les familles des victimes de l'effondrement du viaduc de la Concorde, à Laval, ne poursuivront pas le gouvernement même si elles dénoncent la façon dont elles ont été traitées par Québec, a indiqué Radio-Canada, jeudi.

Elles avaient jusqu'à mercredi pour entreprendre des procédures judiciaires à l'encontre du gouvernement Charest qui considère le drame comme un accident de la route.

Le 30 septembre 2006, cinq personnes sont mortes et six autres ont été blessées lors de l'effondrement du viaduc lavallois.

Lors de la première d'une pièce documentaire portant sur l'événement, «Sexy Béton», certaines victimes ont dénoncé sur les ondes de Radio-Canada le traitement qui leur a été réservé. Elles déplorent avoir été indemnisées des «montants dérisoires» par la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ).

Ces victimes avaient fait appel à l'avocat Julius Grey pour les défendre mais selon l'ex-conjointe d'une des victimes, France Leclerc, personne ne se sentait prêt à affronter le gouvernement. «C'est des grosses machines», a-t-elle ajouté, sur les ondes de Radio-Canada.

Présent à la première de la pièce de théâtre, le président de l'Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec, Michel Gagnon, a renvoyé la balle à Jean Charest. «Il a les deux mains sur le volant, qu'il gère le volant. Et qu'il fasse en sorte que ces victimes puissent avoir une compensation», a-t-il lancé.

Trois assureurs ont déposé des poursuites contre le gouvernement du Québec en septembre, l'accusant d'être responsable de l'effondrement du viaduc de la Concorde.

Les assureurs ont repris les mêmes conclusions que la commission d'enquête instituée après l'effondrement.

La commission présidée par Pierre-Marc Johnson avait notamment conclu que le gouvernement du Québec «aurait dû savoir que le viaduc de la Concorde était mal conçu ou vétuste».