Surprise et consternation dans le milieu policier. Au terme d'une enquête interne du SPVM, Mario Lambert, un enquêteur de la section des homicides du SPVM, a été arrêté lundi, en lien avec une utilisation «frauduleuse» de l'ordinateur de la police.

M. Lambert, 42 ans, comparaîtra en cour du Québec le 13 octobre prochain pour cette affaire. Il devra répondre à trois accusations, soit utilisation frauduleuse d'un ordinateur pour chacune des périodes suivantes : entre le 16 décembre 2008 et le 23 mars 2009, le 6 mai 2009 et le 9 juin 2009.

On ignore pour le moment pour quel motif l'enquêteur se serait servi de l'ordinateur, et on ne sait pas non plus avec certitude s'il a transmis les informations à quelqu'un d'autre. Il semble toutefois que oui. L'appareil permet d'obtenir divers renseignements sur les personnes, notamment leur adresse, leur numéro de plaque, les dossiers criminels... Les policiers sont autorisés à l'utiliser dans le cadre de leurs fonctions et pour les besoins spécifiques de leur travail, mais pas autrement.

M. Lambert travaille comme policier depuis une vingtaine d'années, dont les cinq dernières à la section des homicides des crimes majeurs. Mardi, il devait être présent à l'enquête préliminaire de Mitra Javanmardi, une naturopathe accusée de l'homicide involontaire d'un patient de 84 ans, mais il brillait par son absence. M. Lambert n'est pas suspendu de ses fonctions, mais il ne travaille pas actuellement, selon ce que La Presse a appris. «Il adore son métier. De la police, il en mange», a indiqué une source qui le connaît bien.

Au service de police, on se faisait avare de commentaires. On ne voulait pas confirmer l'identité de M. Lambert, au motif que le policier n'a pas encore comparu. Paul Chablo, inspecteur-chef des communications a simplement confirmé qu'un policier était sous enquête et qu'il n'avait pas encore comparu.