Le couple de Montréalais d'origine afghane accusés du meurtre de quatre membres de leur famille ont de nouveau perdu le droit de communiquer avec leurs autres enfants. Selon nos sources, ceux-ci ont été confiés la semaine dernière à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).

Mohammad Shafia, 56 ans, et sa femme, Tooba Yahya Mohammad, 39 ans, ont comparu lundi devant un tribunal de Kingston, en Ontario. Le juge a décidé de leur retirer le droit de communiquer sans supervision avec leurs filles de 8 et 16 ans et leur garçon de 14 ans, selon le journal The Whig Standard.

 

Le juge se ravise

Cette permission leur avait été accordée il y a trois semaines, après leur arrestation, à la demande de leurs avocats et avec le consentement de la DPJ.

Lundi, le juge s'est ravisé parce que les enfants sont considérés comme des témoins potentiels dans cette affaire. Depuis le drame, les trois habitaient chez des membres de la famille de Tooba Yahya Mohammad. Ils ont été confiés à la DPJ la semaine dernière.

Selon une source proche du dossier, les accusés pourraient invoquer que leur fille aînée, Zainab, était dépressive et qu'elle aurait peut-être entraîné les trois autres femmes dans la mort.

Zainab, 19 ans, ses soeurs Sahari et Geeti, âgées de 17 et 13 ans, ainsi que Rona Amir Mohammad, 52 ans, la première femme de M. Shafia, ont été trouvées sans vie le 30 juin à l'intérieur d'une voiture immergée dans le lac Colonel By, à l'embouchure du canal Rideau, à Kingston Mills, en Ontario.

Trois semaines plus tard, Mohammad Shafia, Tooba Yahya Mohammad et leur fils de 18 ans, Hamed Shafia, ont été arrêtés à Montréal. Ils ont été accusés de meurtre prémédité et de complot pour meurtre.

Hamed Shafia n'était pas au tribunal lundi; il doit comparaître par vidéoconférence vendredi. Les trois accusés n'ont pas le droit de communiquer entre eux.