Plus de 15 000 faux comprimés contre la dysfonction érectile ont été saisis par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) dans le cadre du démantèlement d'un réseau de distribution de médicaments contrefaits. La GRC a annoncé ce matin que neuf suspects ont été arrêtés au cours de 11 perquisitions qui ont eu lieu dans deux boutiques érotiques de la région montréalaise.

«Mais cela n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Un marché pharmaceutique de contrefaçon émerge au Québec. Il y a d'autres types de médicaments contrefaits maintenant disponibles ici comme des pilules contre le cancer, des antiviraux et des médicaments contre l'obésité», a déclaré le responsable des enquêtes fédérales pour la GRC, le major Noël St-Hilaire.

Les médicaments contrefaits sont principalement disponibles sur Internet et parfois dans des réseaux alternatifs douteux. «La meilleure façon de ne pas consommer des produits contrefaits, c'est d'acheter ses médicaments à la pharmacie», dit le major St-Hilaire.

L'enquête de la GRC, qui a mené à l'arrestation de neuf suspects hier, a débuté en 2000. Les personnes arrêtées pourraient faire face à des accusations de fraude, de complot pour fraude, de contrefaçon d'une marque de commerce et de mise en circulation d'objets protégés par le droit d'auteur.

Presque tous les médicaments saisis par la GRC ressemblaient à la fameuse pilule de Viagra de la compagnie Pfizer. Certaines portaient même le sceau de la compagnie.