À la suite de l'arrestation de Thierry Massimo, un entraîneur de soccer de la Montérégie soupçonné d'avoir agressé sexuellement des mineurs, l'Association régionale de soccer de la Rive-Sud (ARSRS) prépare une politique écrite pour éviter que pareil incident ne se reproduise.

M. Massimo entraînait deux équipes de soccer des Celtix de Saint-Jean-sur-Richelieu depuis le mois d'octobre. Il a été arrêté mardi et fait face à 25 chefs d'accusation de nature sexuelle. L'homme de 41 ans est notamment accusé de contact sexuel et de leurre d'enfants par internet. Il aurait aussi agressé trois adolescents. En tout, M. Massimo aurait fait 13 victimes depuis 2001, tous des jeunes âgés de 13 à 16 ans.

 

M. Massimo est très connu dans le milieu du soccer de la Rive-Sud. Il a été sélectionneur pour des équipes élite de l'ARSRS pendant près de 10 ans et s'occupait aussi de l'entraînement des gardiens de but.

Selon certains jeunes qui l'ont côtoyé, M. Massimo avait bonne réputation et était très compétent. Le président des Celtix, Rodrigo Pinochet, reconnaît que l'arrestation de M. Massimo a été «un choc pour tout le monde». «Dès que nous avons été informés de la situation, nous avons rencontré les parents concernés. On a suspendu l'entraîneur. En 24 heures, on s'est assuré que Thierry Massimo ne représente plus un danger pour aucun de nos jeunes», a dit M. Pinochet.

À la Fédération de soccer du Québec (FSQ), on indique que, depuis cinq ans, on vérifie les antécédents judiciaires de tout le personnel qui travaille auprès de jeunes de moins de 18 ans. «Une vérification des dossiers criminels est faite aux trois ans», indique la directrice générale de la FSQ, Brigitte Frot.

Mais aucune politique écrite n'encadre les gestes des entraîneurs. Aucune règle n'oblige par exemple la présence de deux adultes en tout temps dans les vestiaires. «On interdit à un entraîneur ou à tout autre membre du personnel d'une équipe d'être seul avec des athlètes dans une pièce dont la porte est fermée», dit Mme Frot. La directrice reconnaît toutefois qu'il s'agit d'un simple mot d'ordre et non pas d'une politique officielle.

Aucune directive officielle n'encadre non plus le travail des entraîneurs à l'ARSRS. «Mais depuis les événements, on a entamé une réflexion et on travaille à la préparation d'une politique écrite», affirme le directeur général de l'ARSRS, Marc Wilson.

M. Massimo a été libéré en échange du versement d'une caution de 2500$. Il doit revenir devant le tribunal le 24 septembre.