Deux maçons ont été blessés dans l'effondrement d'un échafaudage dans un secteur résidentiel du quartier Ville-Émard, en début d'après-midi dans le sud-ouest de la métropole.

Coincés sous un amas de briques, les deux ouvriers auraient pu y laisser leur peau, sans l'aide des pompiers et des voisins qui ont volé à leurs secours.

Les deux hommes s'affairaient à réparer le mur de briques d'un immeuble à logements de la rue Émard. Pour une raison encore inconnue, l'échafaudage d'une hauteur de deux étages sur lequel les deux maçons travaillaient s'est écroulé.

Les ouvriers ont fait une chute, en plus se faire ensevelir par les briques qui se trouvaient sur l'échafaudage.

Gilles Montpetit grillait une cigarette sur son balcon du logement voisin lorsqu'il a entendu des cris de détresse. Il s'est rendu en trombe sur les lieux de l'accident. C'est lui qui a extirpé un des deux maçons de sa fâcheuse posture. «Il avait une jambe coincée. L'autre se trouvait 10 pieds plus loin, il avait de la brique jusqu'à la taille. Les deux saignaient de la tête», raconte M. Montpetit, qui n'a pas osé prêter main-forte au deuxième maçon, puisque plusieurs briques menaçaient de tomber de l'échafaudage en ruine.

Ce sont les pompiers qui ont dégagé le maçon enseveli jusqu'à la taille. Les deux ouvriers ont été conduits à l'hôpital.

Devant les restes de l'échafaudage, le patron des deux victimes, Léo Tétrault, tentait de comprendre ce qui s'était produit. «C'est la première fois en 40 que ça arrive», souligne l'employeur, selon qui un excès de poids sur l'échafaudage pourrait expliquer son effondrement.

La Commission sur la santé et sécurité au travail (CSST) a été appelée sur place pour faire la lumière sur cet accident.

En attendant les résultats de son enquête, la CSST rappelle que l'utilisation non sécuritaire d'échafaudages sur les chantiers de construction comporte des dangers de chutes et d'effondrements. Au cours des trois dernières années, la CSST a dénombré près de 400 accidents chez les travailleurs de la construction partout au Québec, causés par l'usage inadéquat de ces équipements.

Pour prévenir les risques, la CSST invite, entre autres, les travailleurs à s'assurer que les montants métalliques de l'échafaudage reposent sur des plaques ou des madriers, et non pas directement sur le sol ou sur des rebuts de construction.