Le pédophile David Wadsworth, ex-directeur adjoint d'une école secondaire de Pointe-Claire, veut être déclaré délinquant à contrôler pour «ne plus faire d'autres victimes».

«M. Wadsworth ne veut pas faire d'autres victimes. Il est d'accord avec la requête présentée par la Couronne pour le déclarer délinquant à contrôler», a dit l'avocate de l'accusé, Me Sylvie Bordelais, hier, au palais de justice de Montréal.

 

La Couronne et la défense ont recommandé que M. Wadsworth soit placé sous la surveillance des services correctionnels durant une période de six ans (délinquant à contrôler) après sa libération. La juge Suzanne Coupal devait se prononcer sur cette requête hier, mais elle a décidé de remettre sa décision au 16 juillet.

En avril dernier, l'homme de 54 ans a plaidé coupable à une accusation de fabrication de pornographie juvénile. Alors qu'il était déjà détenu au centre correctionnel de Rivière-des-Prairies pour une autre affaire de pornographie juvénile, il a écrit une longue lettre dans laquelle il décrivait en détail le fantasme d'une agression sexuelle commise par lui-même sur un garçon de 10 ans. Son crime n'est pas de l'avoir écrite, mais de l'avoir envoyée à un homme de sa connaissance.

Wadsworth a de nombreux antécédents d'infractions à caractère sexuel. À l'époque où il était directeur adjoint de l'école John Rennie, à Pointe-Claire, il a été surpris en train de naviguer, à l'école, sur les sites de pornographie juvénile.

Alors qu'il était enseignait en troisième année primaire dans une école de Pincourt, entre 1979 et 1986, il s'inventait des raisons pour donner la fessée à ses élèves. Il a agressé huit garçons et une fille durant cette période.

Lors des observations sur la peine, la Couronne a demandé qu'il soit condamné à plus de deux ans de détention afin qu'il les purge dans une prison fédérale. La défense a quant à elle recommandé une peine de 15 mois à purger dans un centre correctionnel provincial.