Un ex-animateur de vie spirituelle à l'école secondaire de Mortagne, Mario Godon, est inculpé de deux infractions d'ordre sexuel, alors qu'il était une personne en situation d'autorité. Au moment des crimes qui lui sont reprochés, l'accusé était l'accompagnateur d'un groupe de 19 élèves, dont la victime, dans un voyage scolaire au Sénégal.

M. Godon, 48 ans, subit son procès depuis lundi au palais de justice de Longueuil. Ce procès se déroule à huis clos devant le juge Pierre Bélisle. Les médias ne peuvent donc pas rapporter ce qui se déroule dans la salle d'audience.

 

La Couronne a fait cette demande pour sauvegarder l'intérêt de témoins âgés de moins de 18 ans dans un dossier de nature sexuelle et en raison du lien d'autorité entre le plaignant et l'accusé, a expliqué la représentante de la poursuite, Me Hélène Décarie. L'avocat de M. Godon, Philip Schneider, a refusé de commenter.

L'ex-employeur de M. Godon, la commission scolaire des Patriotes, a confirmé à La Presse que l'accusé avait travaillé durant 20 ans à l'école secondaire de Mortagne, à Boucherville, sur la Rive-Sud de Montréal, de 1987 à avril 2007. Il était animateur de vie spirituelle et d'engagement communautaire.

Les infractions reprochées auraient eu lieu le 8 mars 2007, selon un document judiciaire. Le Service de police de Longueuil a porté des accusations contre M. Godon trois semaines plus tard, le 21 mars.

Avant son arrestation, l'animateur de vie spirituelle n'avait pas d'antécédents judiciaires, a précisé la commission scolaire. L'année suivante, en 2008, la vérification des antécédents judiciaires de tous les employés de la commission scolaire a été faite, a souligné le porte-parole de la commission scolaire des Patriotes, Pierre Laverdure.

Une série de mesures ont été prises par l'école et la commission scolaire au moment de l'arrestation de l'animateur. Une lettre a été transmise au personnel et aux parents des participants au voyage, a précisé le porte-parole, M. Laverdure. Une réunion d'information a aussi été organisée par l'école pour les parents des jeunes qui avaient participé au voyage.

«Dans cette lettre, on mentionne qu'une enquête policière s'est déroulée à la suite du séjour des élèves au Sénégal. Une accusation a été déposée. On n'est pas allé plus loin», a expliqué M. Laverdure.

Le procès se poursuit le 8 juin avec la suite de la preuve de la Couronne.