Un membre d'équipage du bateau chilien Esmeralda, qui est amarré au port de Québec, devrait comparaître lundi au palais de justice de Québec. L'individu, âgé dans la vingtaine, pourrait faire face à des accusations d'introduction par effraction, de voies de fait et de menaces.

Selon la police de Québec, l'incident se serait produit vers 1 h à la marina de Québec. Le matelot, vraisemblablement intoxiqué par l'alcool, serait passé à l'abordage sur une embarcation dans laquelle se trouvait un couple. C'est à ce moment qu'il aurait proféré des menaces et vidé le contenu d'un extincteur. La raison de son intrusion demeurait toujours inconnue, samedi.

L'Esmeralda quittera le port de Québec mardi pour se diriger vers le port de Halifax, en Nouvelle-Ecosse. On ne sait donc pas encore si le marin sera libéré à temps pour rejoindre ses compagnons sur le bateau-école.

Depuis son arrivée vendredi, le quatre-mâts, l'un des plus grands voiliers du monde, ne cesse de faire des vagues. Le navire aurait servi de prison flottante lors du putsch de 1973 qui a mené le dictateur Augusto Pinochet au pouvoir. Des personnes rapportent y avoir été torturées, tandis que d'autres qui étaient montées à son bord n'ont jamais été revues.

Des membres d'Amnistie internationale étaient d'ailleurs présents sur les quais en fin de semaine pour rappeler le passé du bâtiment.

Le Soleil