La juge Sheila Ray a refusé, lundi, de libérer sous cautionnement un Torontois accusé d'avoir tenté d'acheminer de la technologie nucléaire en Iran.

Mahmoud Yadegari a été arrêté le mois dernier à la suite d'une enquête d'une durée de huit semaines, menée conjointement par la Gendarmerie royale du Canada et le Département de la sécurité intérieure des États-Unis.Selon les autorités judiciaires, l'homme de 35 ans aurait tenté de se procurer pour ensuite exporter des transducteurs de pression, qui peuvent servir à produire de l'uranium enrichi.

En 2006, le Conseil de sécurité des Nations unies a interdit l'exportation de technologie nucléaire en Iran, en raison des soupçons selon lesquels ce pays tentait de se munir d'armes nucléaires.

Yadegari, un citoyen canadien qui émigré de l'Iran en 1998, est accusé conformément à la Loi sur les douanes et à la Loi sur les licences d'exportation et d'importation. Il est également accusé d'avoir transgressé les sanctions de l'ONU envers l'Iran.

Yadegari aurait acheté dix transducteurs d'une compagnie située dans la région de Boston, au coût approximatif de 1100$ chacun.

Selon les autorités policières, un responsable de la compagnie aurait alerté les autorités après avoir appris que les transducteurs seraient acheminés à Yadegari, à Toronto, puis vers Dubaï, aux Emirats arabes unis.

Yadegari aurait également tenté de cacher l'utilité réelle de ces transducteurs, au moment de vouloir les acheminer hors du pays, afin de ne pas avoir à se procurer les permis d'exportation nécessaires.

Des transducteurs de pression ont des rôles variés et valides dans le secteur commercial, mais peuvent également être utilisés à des fins militaires.