Accusé du meurtre prémédité de l'attachée politique d'un ministre, Francis Proulx a affirmé, jeudi, qu'il a pris conscience de ses gestes peu après son arrestation, durant une brève période au cours de laquelle il a été privé de ses médicaments contre l'anxiété.

Au jury qui entend son procès au palais de justice de Québec, Francis Proulx a déclaré qu'il avait commencé, à ce moment, à «dégeler» et à ressentir des émotions.

L'accusé a dit qu'il savait qu'il s'était rendu chez Nancy Michaud, retrouvée morte l'année dernière à Rivière-Ouelle, à l'est de Québec. Il a soutenu que même s'il était prêt à plaider coupable, il ne comprenait pas les actes qu'il avait posés.

Quatre jours après le début de sa détention en mai, Proulx a de nouveau eu accès à sa médication. Il a dit avoir alors recommencé à émotivement se sentir comme si rien ne s'était passé.

Avant le début du témoignage de Francis Proulx, son avocat, Jean Desjardins, a expliqué au jury que son client était fragilisé par des maladies mentales héréditaires. Il a rappelé qu'un individu ne peut être reconnu coupable s'il souffre de troubles mentaux.

Francis Proulx, 29 ans, est accusé du meurtre prémédité de Nancy Michaud, 36 ans, survenu dans la nuit du 15 au 16 mai 2008. Mme Michaud était l'attachée politique du ministre québécois Claude Béchard et était la mère de deux enfants.

L'accusé et la victime étaient voisins à Rivière-Ouelle, dans le Bas-Saint-Laurent.