La Sûreté du Québec a procédé mardi à une série de perquisitions dans le milieu de la construction.Le corps de police a visité plusieurs entreprises du secteur de la construction, qu'elle soupçonne d'avoir fait du blanchiment d'argent.

Des perquisitions ont eu lieu dans les environs de Trois-Rivières, Repentigny, Legardeur, Terrebonne, Boisbriand, Laval et Montréal.

Les policiers ont refusé de préciser s'ils avaient effectué des arrestations dans le cadre de ces perquisitions.

La compagnie montréalaise Guay, qui offre des services de location de grues pour la construction, a notamment été visitée. Elle a assuré dans un communiqué de presse avoir offert son entière collaboration.

«Notre entreprise est très étonnée de la visite des policiers et ne connaît toujours pas les motifs qui ont mené à cette perquisition», a indiqué Denis Gauvin, vice-président de Guay.

De même, la SQ a visité les bureaux du Fonds de solidarité FTQ, a confirmé le président de la FTQ et président du conseil d'administration du Fonds, Michel Arsenault, au cours d'un point de presse.

«On a eu la visite de la Sûreté du Québec, ce matin (mardi), au Fonds de solidarité. La Sûreté nous a informé dans un premier temps qu'on faisait une enquête sur l'industrie de la construction. Il y aurait eu du blanchiment d'argent au niveau de la TPS et de la TVQ», a résumé M. Arsenault.

Le dirigeant syndical s'est empressé de dire que le Fonds de solidarité n'était pas impliqué dans cette affaire et ne faisait même pas l'objet d'une enquête. «On nous a également informé que le Fonds de solidarité de la FTQ n'est pas sous enquête et n'est pas ciblé par cette enquête non plus. On recherche présentement de l'information financière pour corroborer, semble-t-il, de l'information financière d'ailleurs», a précisé M. Arsenault.

Plusieurs entreprises du secteur de la construction «auraient fait des demandes de financement chez nous (au Fonds de solidarité), donc on nous a demandé de coopérer et c'est ce qu'on a fait», a indiqué le dirigeant syndical.

«Ils sont partis avec une pile de documents» épaisse de quelques centimètres, a aussi relaté M. Arsenault.

Il y a quelques semaines, la FTQ-Construction s'était aussi dite prête à coopérer avec la Sûreté du Québec si le besoin s'en faisait sentir. «Effectivement, la Sûreté du Québec a des documents de la FTQ-Construction», a d'ailleurs confirmé M. Arsenault. C'était peu après la controverse entourant les comptes de dépenses de l'ancien directeur général de la FTQ-Construction, Jocelyn Dupuis.

La SQ n'avait que très peu de commentaires à formuler au sujet de l'opération, disant ne pas vouloir y nuire. L'agent Claude Denis a néanmoins précisé qu'elle portait sur «l'infiltration de l'économie légale et le blanchiment d'argent».