La nuit de dimanche à hier a été longue pour les tireurs d'élite. Deux individus barricadés, l'un à Montréal, et l'autre à Laval, ont forcé l'intervention des unités tactiques au cours de la nuit et d'une partie de la journée d'hier.

Après plusieurs heures de négociations, l'homme d'une quarantaine d'années qui s'était barricadé dans une résidence du quartier Chomedey avec une arme à feu s'est livré aux policiers sans offrir de résistance.

 

Le suspect, un homme sans histoire selon les voisins, s'est isolé dans son domicile de la 5e Rue, près de la 92e Avenue, vers 14h dimanche. Les policiers avaient des raisons de croire qu'il avait entre les mains une arme à feu de fort calibre.

Son siège a forcé l'évacuation de 70 personnes du voisinage. L'équipe d'intervention tactique lavalloise a bouclé un périmètre de sécurité. Vers 10h hier matin, après une nuit blanche, les effectifs ont été remplacés par des membres de la Sûreté du Québec. Ceux-ci ont rapidement déployé un véhicule blindé près de la résidence du forcené, et lui ont demandé à plusieurs reprises au mégaphone de se livrer.

Au terme de plusieurs tentatives de négociation au téléphone, le suspect s'est finalement rendu, vers 15h. Il a été transporté au poste de police de Laval. Les résidants évacués ont pu gagner leurs domiciles environ deux heures plus tard.

Les circonstances entourant la fin d'un siège entamé à Montréal par un autre homme, celui-là âgé d'une soixantaine d'années, restent plus nébuleuses. L'homme, souffrant de problèmes psychologiques, s'était barricadé dans un immeuble du boulevard Laird, à Mont-Royal, vers 20h dimanche. Les policiers du Groupe tactique d'intervention du SPVM ont investi le domicile vers 4h du matin, hier. L'homme a par la suite été transporté à l'hôpital, où il se trouve dans un état critique.

Le ministre de la Justice, Jacques Dupuis, a demandé à la Sûreté du Québec d'ouvrir une enquête indépendante, comme il le fait à chaque fois qu'un individu est tué ou blessé lors d'une opération policière. La Sûreté du Québec affirme que l'homme était déjà inconscient lorsque les policiers ont pénétré dans son domicile.