Pascal Joël Théry, un homme atteint du VIH soupçonné d'avoir caché son état à une jeune femme qui est morte du sida, aurait fait une autre victime. Une seconde femme, âgée de 31 ans, vient de porter plainte contre lui au sujet d'une agression sexuelle grave. L'homme de 45 ans est aujourd'hui recherché par la police.

Deux nouvelles accusations d'agression sexuelle grave et d'agression sexuelle causant des lésions ont ainsi été déposées contre Théry la semaine dernière, au palais de justice de Saint-Hyacinthe. Il était en liberté sous conditions en attente de son procès pour la première agression. Or, il ne s'est pas présenté en cour mardi dernier, jour où les policiers prévoyaient l'arrêter. Depuis, un mandat d'arrêt a été lancé contre lui.

 

Commettre une agression sexuelle grave signifie que la vie de la victime a été mise en danger ou qu'elle a été blessée, mutilée ou défigurée. Les nouveaux actes reprochés à Théry ont été commis en 2006, soit neuf ans après la première agression sexuelle grave dont il est soupçonné.

La première présumée victime de Théry n'est plus là pour témoigner. Elle est morte en avril 2008 à l'âge de 31 ans après avoir contracté le VIH 10 ans plus tôt.

L'homme avec qui elle a eu des relations sexuelles non protégées dès l'âge de 14 ans lui aurait caché son état. La seconde présumée victime, aussi âgée de 31 ans, est toujours vivante.

M. Théry a plaidé non coupable à la première accusation d'agression sexuelle grave, en novembre dernier. Les médias ne peuvent identifier les deux plaignantes en raison d'une ordonnance de non-publication. La première jeune femme a été contaminée entre le 1er novembre 1997 et le 1er mars 1998.

La victime a appris dans une lettre écrite par une ex-copine de l'accusé que ce dernier était séropositif. C'était en 1998. En 2005, elle a porté plainte à la police. Deux ans plus tard, Théry a été accusé. S'il est reconnu coupable d'agression sexuelle grave, il est passible d'une peine de prison à perpétuité.