Une mère de famille ontarienne condamnée pour le meurtre de son enfant suite au témoignage du pathologiste déchu Charles Smith a été libérée sous caution, jeudi, en attendant que sa cause soit entendue en cour d'appel.

Tammy Marquardt avait été reconnue coupable en 1995 du meurtre non prémédité de son bébé de deux ans, et avait écopé une peine d'emprisonnement à vie. Mme Marquardt affichait un large sourire et ses proches ont applaudi au moment où un juge de la cour d'appel de l'Ontario lisait la décision permettant à la femme de 37 ans de recouvrer sa liberté jusqu'à ce que son appel soit entendu.

Mme Marquardt a affirmé qu'elle avait dû endurer la pire douleur qui soit pour un parent, et qu'elle ne souhaitait pas une expérience semblable à son pire ennemi.

Bien que le témoignage du docteur Smith ait influencé le verdict de culpabilité prononcé à son endroit, Mme Marquardt a déclaré que celui-ci ne devait pas prendre tout le blâme.

Au procès, le docteur Smith avait affirmé que le fils de Mme Marquardt, Kenneth, avait été étouffé ou étranglé en octobre 1993. Mme Marquardt, elle, soutenait que son fils s'était pris dans les draps de son lit, et dans une déclaration sous serment déposée à la cour d'appel, elle assure «n'avoir posé aucun geste ayant causé sa mort».

Depuis, six experts médico-légaux ont réfuté les affirmations du docteur Smith. L'un d'entre eux a estimé que le garçon, un épileptique, pouvait avoir succombé à une crise.

En octobre 2008, la Commission Goudge, chargée d'enquêter sur le système de pathologie pédiatrique en Ontario, a depuis critiqué Smith, l'accusant d'avoir présenté des témoignages «irresponsables» dans une série de procès reliés à des décès d'enfants.