Le publiciste Jean Brault a décidé de collaborer avec la Gendarmerie royale du Canada (GRC) il y a deux ans après avoir appris que de nouvelles accusations de fraude pourraient être portées contre lui, selon ce que démontrent des documents cités par le Globe and Mail, jeudi.

La Couronne et la police s'assuraient ainsi d'une source d'information de choix dans la poursuite de leur enquête sur les malversations du programme fédéral de commandites.En 2005, Jean Brault, l'ex-dirigeant de Groupaction, a plaidé coupable à cinq chefs d'accusation de fraude. Après avoir écoulé du temps en prison, il a été libéré et, selon le journal, a rencontré des agents de la GRC huit fois au cours d'une période de cinq semaines. On lui aurait alors assuré que ses révélations ne seraient pas retenues contre lui.

L'an dernier, la GRC aurait aussi obtenu la collaboration d'un ancien organisateur libéral, Alain Renaud, juste avant que des accusations ne soient portées contre un autre dirigeant du Parti libéral (PLC), Benoît Corbeil. M. Renaud n'a fait l'objet d'aucune accusation et il est probable qu'il témoigne au procès de M. Corbeil.

Selon le rapport final de la commission d'enquête du juge John Gomery sur le programme de commandites, de fortes sommes d'argent ont été détournées au profit du PLC et de certains de ses dirigeants.