Guy Turcotte a été accusé du meurtre prémédité de ses deux enfants, Olivier, 5 ans et Anne-Sophie, 3 ans cet après-midi au palais de justice de Saint-Jérôme.

Le cardiologue de 36 ans n'a pas eu à comparaître par vidéoconférence de sa chambre de l'hôpital Sacré-Coeur à Montréal. Il a été représenté en salle d'audience par l'avocat Me Yves Poupart, devant le juge Joseph Tarasofsky de la Cour du Québec. À cette étape-ci, aucun plaidoyer ne peut être enregistré.  Le dossier sera transféré devant la Cour supérieure, instance qui juge les causes de meurtre.La cause reviendra devant un juge le 30 avril pour la suite des procédures judiciaires.

Les policiers de la Sûreté du Québec chargés de l'enquête n'ont pas encore rencontré M. Turcotte, a dit la porte-parole de la SQ, Martine Isabelle, à La Presse ce midi. L'accusé repose dans un état stable après avoir ingéré une forte dose de médicaments.

Les autopsies  sur les corps des deux bambins ont débuté, mais ne sont pas terminées. Les deux enfants auraient été assassinés à l'arme blanche, selon une information non confirmée par la Sûreté du Québec.

Hier, les élèves de l'école du Champ-Fleuri, à Prévost, école que fréquentait Olivier, ont reçu du soutien psychologique. L'équipe d'intervention de l'école a rencontré tous les professeurs avant le début des classes.

La Sûreté du Québec soupçonne qu'Olivier et sa petite soeur Anne-Sophie ont été assassinés par leur père samedi matin, le 21 février, dans leur résidence de Piedmont dans les Laurentides. Cette famille était peu connue dans le voisinage. Elle louait la maison de la rue Beaulne depuis moins de deux mois. Ce matin-là, un proche de la famille a contacté la police. Il était inquiet puisque le père des deux enfants ne s'était pas présenté à un rendez-vous. La mère, elle, était en vacances de ski dans Charlevoix.

À leur arrivée sur les lieux, les policiers ont découvert les corps des deux enfants. Ils ont également trouvé le père, qui avait ingéré une forte dose de médicaments.

Le suspect a été transporté à l'hôpital de Saint-Jérôme, puis transféré dans un hôpital de Montréal. Le père est un cardiologue du Centre hospitalier de Saint-Jérôme. Il a travaillé la veille du drame. Son épouse pratique comme urgentologue dans le même établissement. Selon différentes sources, le couple vivait des difficultés.