Trois personnes sont mortes, mardi à Montréal, lors de deux accidents impliquant des véhicules de déneigement.Un couple de septuagénaires est décédé, en matinée, après avoir été heurté par un camion de déneigement dans l'arrondissement Ville-Marie, à l'angle des rues Sherbrooke et Champlain.

L'homme, âgé de 72 ans, est décédé sur les lieux, tandis que la femme, âgée de 71 ans, est décédée à l'hôpital après y avoir été amenée en arrêt cardiaque et gravement blessée.

Selon les témoignages recueillis, le camion circulait sur la rue Sherbrooke, en direction ouest, puis a tourné à droite sur la rue Champlain, vers le nord. C'est là que l'accident s'est produit, pour une raison inconnue.

La porte-parole de la police de Montréal, Anie Lemieux, rapporte que les enquêteurs qui ont interrogé les témoins ont affirmé que tant le couple de piétons que le chauffeur du camion avaient un feu vert pour circuler.

Quatre personnes ont dû être traitées pour choc nerveux, dont le chauffeur du camion, qui n'avait pas aperçu le couple âgé.

De plus, une autre piétonne de 76 ans est morte sur le coup quand elle a été heurtée par un camion de déneigement, à 14h25, dans l'arrondissement Ahuntsic, au nord de Montréal, à l'angle des rues Fleury et Iberville.

Condoléances

Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, a offert ses condoléances aux familles touchées, déplorant ces accidents tragiques.

Au cours d'une rencontre avec la presse, en fin de journée mardi, il a confirmé qu'il s'agissait, dans les deux cas, d'accidents impliquant des sous-traitants privés ayant un contrat avec la Ville de Montréal.

Il semble aussi qu'il s'agisse de camions de transport de la neige, ceux-ci appartenant surtout aux entreprises privées.

Le maire Tremblay a promis que les enquêtes policières seraient menées «le plus rapidement possible» afin d'éclaircir les circonstances des décès.

Une enquête du coroner devrait également avoir lieu afin de formuler des recommandations pour éviter que de tels accidents se reproduisent.

A la Ville de Montréal, on a indiqué qu'il y a eu deux morts reliés au déneigement en 2005, aucun en 2006, aucun en 2007, un en 2008 (le 15 décembre dernier) et trois mardi. Cela fait donc quatre morts reliés au déneigement depuis le début de l'hiver à Montréal.

Yves Girard, directeur de l'unité propreté et déneigement à la Ville de Montréal, a souligné qu'il n'y avait pas eu d'accident mortel avec des employés de la ville depuis 10 ans.

La pratique veut que les sous-traitants privés soient rémunérés «au voyage» quand ils transportent la neige. Il s'agit là d'une pratique courante dans l'industrie du camionnage en général.

La ville a fait savoir que ces contrats tiennent compte de la distance à parcourir, du nombre de mètres cubes de neige, de façon justement à éviter qu'ils aient à faire trop d'allers-retours ou qu'ils aient à se dépêcher inutilement pour accomplir une tâche donnée.

Le maire Tremblay a indiqué que chaque année, les consignes de sécurité sont rappelées au personnel concerné. Il a souligné que non seulement les chauffeurs de camion, mais aussi les piétons et cyclistes doivent respecter le Code de la sécurité routière et s'assurer d'être vus et de traverser aux intersections.