Une sexagénaire lavalloise sans histoire a été brutalement assassinée puis retrouvée dans une mare de sang, hier après-midi, à son domicile du quartier Chomedey. Le meurtre a semé la consternation dans ce nouveau secteur résidentiel tranquille.

Tout a commencé par les aboiements du chien de la victime, attaché de longues heures à un arbre dans la cour de la résidence, rue Ribeira-Grande. Des voisins préoccupés ont appelé le 911 vers 13h30. «L'animal avait aboyé toute la matinée», a remarqué Stéphane Ducharme, un des voisins.

Dépêchés sur les lieux, les policiers sont entrés par la porte-fenêtre arrière, déverrouillée. Ils ont trouvé Nicole Lavoie, 61 ans, étendue sur le plancher et baignant dans son sang. Son corps avait subi de multiples lacérations, vraisemblablement causées par une arme blanche. Des traces de sang ont aussi été retrouvées à l'extérieur, sur le pas de la porte.

La victime avait perdu beaucoup de sang et était en arrêt cardio-respiratoire lors de son transport à l'hôpital. Sa mort a été constatée quelques heures plus tard.

La femme habitait avec son mari, qui se trouvait au travail au moment du meurtre. Le couple, sans histoire et sans antécédent, a deux enfants. Selon des voisins, le couple et son chien avaient emménagé il y a environ un an et demi. «C'est un couple tranquille et sympathique», a expliqué la soeur de la voisine immédiate de la victime.

Les policiers lavallois ont entrepris une enquête sur ce meurtre, le troisième sur le territoire de l'île Jésus depuis le début de 2008. Ils ont érigé un important périmètre de sécurité et ont interviewé des voisins pour essayer d'en savoir plus. Les enquêteurs et maîtres-chiens ont cherché des indices autour d'un poste de commandement mobile envoyé sur place. Les policiers ont laissé filtrer l'information au compte-gouttes.

Les enquêteurs n'écartaient aucune hypothèse au moment de mettre sous presse. «Ça ne semble pas à un braquage à domicile», a toutefois mentionné l'agent Franco di Genova, du Service de police de Laval.

En fin de journée, les voisins qui rentraient du travail ou de l'école ont été escortés un à un par les policiers jusqu'à leur porte. Plusieurs n'ont pas caché leur inquiétude. «J'ai peur. Je viens chercher des affaires et je vais me réfugier chez mes parents», a lancé une jeune voisine sous le couvert de l'anonymat.