Un cobaye qui affirme avoir très mal réagi après avoir absorbé un médicament expérimental réclame 95 000$ en dommages à l'entreprise pharmaceutique Anapharm, conjointement avec trois médecins impliqués dans la recherche en question.

Dans la poursuite déposée au palais de justice de Montréal, John Dennis, un retraité de la région de Drummond, raconte que le 24 novembre 2005, après avoir pris un seul comprimé de carvedilol de 12,5 mg, dans le cadre d'un projet de recherche, il s'est évanoui, a fait une syncope ainsi que de l'insuffisance cardiaque et de l'arythmie cardiaque sévère, à un point tel qu'il a été transporté en ambulance aux urgences du Centre universitaire de santé McGill. Selon lui, ce médicament, surtout dans la dose qui lui a été administrée, était contre-indiqué compte tenu son état de santé. En effet, dans le cadre d'un examen médical complet subi en août 2005 en prévision du projet de recherche, M. Dennis a appris qu'il faisait de l'arythmie cardiaque. Il avait tout de même été accepté comme cobaye, car on lui aurait dit que ce diagnostic était sans conséquence pour le projet en question. Il soutient cependant qu'il a été affecté à un autre projet par la suite, le 50 536, sans qu'on ne lui fasse subir d'autres examens. Il a signé tous les formulaires de «consentement éclairé» et, le 24 novembre 2005, il s'est soumis à la procédure et a pris le comprimé en question. La réaction a été violente et il en aurait encore des séquelles.

Il reproche aussi à Anapharm de ne pas être équipée pour faire face aux effets indésirables ainsi que d'avoir tardé à le faire transporter à l'hôpital. M. Dennis précise qu'avant cela, en 2004 et 2005, il s'était souvent porté volontaire pour des projets de recherche, et qu'il n'y avait pas eu de problème.