Le temps presse pour Mohamed Kohail, ce Montréalais d'origine palestinienne condamné à la mort par décapitation en Arabie Saoudite. Selon La Presse Canadienne, l'appel du jeune homme a été rejeté il y a quelques jours.

La Cour d'appel devrait officialiser cette décision dans la prochaine semaine.

Le gouvernement canadien a assuré hier qu'il poursuivait les pourparlers avec l'Arabie Saoudite.

«Nous employons toutes les voies diplomatiques possibles, les anciens ministres des Affaires étrangères ayant déjà soulevé le cas avec le gouvernement saoudien», a affirmé le porte-parole du ministère, Daniel Barbarie.

 

«Nous avons relancé les discussions sur ce dossier, et le ministre Lawrence Cannon prévoit communiquer sous peu avec son homologue saoudien pour lui faire part des préoccupations du gouvernement du Canada.»

Le porte-parole a toutefois refusé d'indiquer de quelle façon le gouvernement canadien agirait dans l'éventualité où la Cour confirmerait la condamnation de M. Kohail.

Les seuls espoirs de l'homme de 23 ans reposent désormais sur la Cour suprême ou la grâce du roi saoudien.

Moins de recours

Le porte-parole de la famille Kohail, Mahmoud Al-Ken, a affirmé que la décision de la Cour d'appel était «encore plus traumatisante pour la famille que la décision initiale puisque les recours deviennent de plus en plus rares».

Mohamed Kohail et son frère Sultan, 18 ans, ont été accusés après une bagarre qui a impliqué une vingtaine d'adolescents dans une cour d'école, en janvier 2007. La victime, Munzer Haraki, a succombé à des blessures internes.

Les deux frères, qui ont vécu six ans à Montréal, soutiennent que la justice saoudienne ne leur a pas permis d'avoir un procès équitable.