Valery Fabrikant n'a pas changé d'un iota depuis qu'il a assassiné quatre collègues de l'université Concordia, en août 1992, fait valoir le juge James Brunton, en refusant à Fabrikant la permission de se présenter devant un jury dans l'espoir d'accélérer sa remise en liberté.

Le juge Brunton va même plus loin. Il enlève à Fabrikant la possibilité de présenter une autre demande du genre dans le futur. «C'est clair et indéniable, qu'il n'y a aucun signe démontrant que M. Fabrikant va changer un jour», écrit-il, avant d'ajouter que Fabrikant a toujours refusé d'être évalué et traité en psychiatrie, et qu'il n'y a pas d'indication qu'il va changer d'idée. Dans sa décision, le magistrat signale que les détestations de Fabrikant ne se limitent plus à ses collègues de Concordia, mais s'étendent maintenant à des gens du système correctionnel, des médecins et des gens du système judiciaire. Rappelons que le professeur de génie mécanique a abattu quatre collègues, en 1992, par frustration. Il n'acceptait pas que le nom de collègues apparaissent sur des articles scientifiques que lui seul avait rédigé. Il s'agissait pourtant d'une pratique courante dans le milieu universitaire. Aujourd'hui encore, Fabrikant, maintenant âgé de 67 ans, soutient qu'il a été «provoqué» et forcé d'agir comme il l'a fait.