Jonathan Mahautière a tué Gabrielle Dufresne-Élie en l'étranglant avec ses mains. Mais, avait-il l'intention de tuer sa petite amie de 17 ans ? Cette question est au coeur du procès pour meurtre non prémédité de Jonathan Mahautière, qui s'est amorcé lundi matin au palais de justice de Montréal.

Le Montréalais de 22 ans admet avoir causé la mort de Gabrielle Dufresne-Élie, le 7 juin 2014, dans une chambre du motel Chablis sur la rue Sherbrooke. Au terme des cinq semaines du procès, le jury devra ainsi déterminer s'il avait l'intention de tuer l'adolescente, donc de commettre un meurtre, comme le soutient la Couronne. « Le sujet de vos délibérations, ce sera l'intention », a expliqué au jury la juge Sophie Bourque de la Cour supérieure.

La poursuite entend démontrer pendant le procès que Gabrielle Dufresne-Élie avait indiqué à l'accusé son intention de mettre fin à leur relation amoureuse quelques heures avant sa mort. À l'initiative de l'accusé, alors âgé de 18 ans, le couple avait visité une thérapeute de couple ce jour-là. « Dès leur arrivée, Gabrielle explique que la relation est terminée et qu'elle ne désire pas participer à la thérapie de couple », explique le procureur de la Couronne, Me Éric de Champlain, dans son exposé introductif.

L'adolescente s'est ensuite rendue avec l'accusé dans une chambre du motel Chablis, réservée par le jeune homme pour une période de quatre heures. « Ils vont discuter, consommeront un alcool aromatisé, ils auront des moments intimes. Quand il fut le temps de partir, Gabrielle devant quitter, puisque le couvre-feu était sur le point d'arriver, l'accusé l'a étranglée avec ses mains. C'est l'accusé qui va contacter le 911 », souligne Me Éric de Champlain au jury.

Une dizaine de témoins sera appelée à la barre par la Couronne, dont la mère et la soeur jumelle de la victime.

Un technicien en scène de crime du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) est le premier témoin de la poursuite.

Jonathan Mahautière est défendu par Me Marie-Hélène Giroux, alors que le Ministère public est représenté par Me Éric de Champlain et Me Geneviève Langlois.

photo tirée de Facebook

Gabrielle Dufresne-Élie

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRECHETTE, LA PRESSE

Chloe Dufresne-Élie, la soeur jumelle de Gabrielle Dufresne-Élie