L'ancien vice-président aux affaires juridiques de la Caisse de dépôt et placement du Québec Robert Côté s'en tire sans casier judiciaire pour avoir possédé 15 000 images de pornographie juvénile pendant deux décennies.

La juge Silvie Kovacevich a entériné une suggestion commune lundi après-midi en imposant une absolution inconditionnelle à l'homme de 54 ans. L'ex-haut dirigeant de la Caisse de dépôt a pu profiter de la sanction la moins sévère du Code criminel, comme son crime avait été commis dans les années 90. Une peine minimum de six mois d'emprisonnement est désormais en vigueur pour un tel crime. 

Dans sa décision, la juge Kovacevich a soulevé de nombreux facteurs atténuants, et seulement deux facteurs aggravants, dont le nombre de photos et la nature même de l'infraction. Ainsi, la juge a noté la collaboration de l'accusé avec les policiers, son plaidoyer de culpabilité, son faible risque de récidive, sa réorientation de carrière en histoire de l'art et son suivi thérapeutique assidu. 

Robert Côté a plaidé coupable à une infraction sommaire de possession de pornographie juvénile, le 27 septembre dernier. Les policiers ont découvert chez lui une quinzaine de disquettes sur lesquelles se trouvaient 14 951 images et 18 vidéos de pornographie juvénile. Il détenait ces photos depuis septembre 1997, mais ne les avait retrouvées que récemment.

C'est à la suite de «demandes répétées d'un usager d'un site de rencontre [que M. Côté] exhibera quelques photos à ce dernier», indique-t-on dans un résumé conjoint des faits déposé à la cour. L'accusé a «pleinement collaboré» avec les policiers, leur remettant volontairement toutes ses disquettes. Il leur a même indiqué leur emplacement avec précision, puis a fourni tous les codes d'accès de ses ordonnateurs pour vérifier qu'il ne détenait aucune autre image illégale.

Robert Côté sera inscrit au registre des délinquants sexuels pour une période de 10 ans.