La preuve de la Couronne s'est conclue mardi après-midi au procès pour meurtre prémédité de Randy Tshilumba avec un témoin policier qui a décortiqué les recherches internet de l'accusé. Ce sera au tour de la défense de présenter sa preuve dès jeudi au palais de justice de Montréal.

Entre deux chansons de Kanye West, Randy Tshilumba a multiplié les recherches portant sur le «meurtre parfait» et sur les moyens pour se «débarrasser» de preuves au lendemain de la mort violente de Clémence Beaulieu-Patry au supermarché Maxi de Montréal le 10 avril 2016.

«Se débarrasser d'une arme», «Comment nettoyer une tache de sang», «Jeter arme meurtre», «Sac de déchet meurtre parfait»: ces recherches effectuées sur le fureteur Google ont été retrouvées sur le téléphone cellulaire de Randy Tshilumba. 

Pendant toute la journée suivant le meurtre, l'accusé a effectué des dizaines de recherches sur son téléphone intelligent. À plus d'une vingtaine de reprises, ses recherches comportaient le mot «meurtre». Il a même recherché spécifiquement le nom de Clémence Beaulieu-Patry. Il a également consulté plusieurs sites pour savoir comment «brûler des vêtements» ou se «débarrasser de preuves».

Deux heures avant le meurtre de Clémence Beaulieu-Patry, Randy Tshilumba s'est questionné sur «l'estrogène», la «personnalité limite» et le «Maxi sur Crémazie et Papineau». Puis, deux heures après le meurtre, il a fait une recherche sur les heures d'ouverture du Tim Hortons de la rue Jarry. À ce moment, il était déjà caché dans les toilettes des femmes de ce restaurant situé près du Maxi.

Deux jours après le meurtre, alors qu'il n'avait pas encore été arrêté, ses recherches ont porté davantage sur différentes hormones, comme la testostérone, l'estrogène, la dopamine, la sérotonine, et leurs liens avec l'agressivité et le meurtre.

Le témoin à la barre ce mardi était le technicien Frank Massa des Crimes technologiques au SPVM.