Les extrémistes ne sont pas tous psychotiques, a répété ce matin le psychiatre appelé à la barre des témoins par la Couronne dans le cadre du procès de Richard Bain, l'auteur de l'attaque du Métropolis en septembre 2012.

Dr Joel Watts a fait valoir que les opinions politiques radicales et les croyances religieuses fondamentalistes de Bain peuvent sembler bizarres, mais ne relèvent pas de problèmes de santé mentale.

« Dans notre profession, nous devons prendre garde à ne pas surdiagnostiquer » des problèmes comme la psychose, a-t-il dit.

Après les faits, Bain a souvent exprimé qu'il avait attaqué le Métropolis dans le cadre d'une mission divine. Il faisait de nombreuses références à Dieu. « Ce sont des croyances normales parmi les fondamentalistes chrétiens, a dit ce matin le Dr Watts. Il y a des groupes qui ont des visions extrêmes dans plusieurs pays. »

Le psychiatre estime que Richard Bain n'était pas en état de psychose lors de son passage à l'acte. Il évalue que l'accusé répond aux critères pour être tenu criminellement responsable de ses actes. Selon son expertise, il serait passé à l'acte sous le coup de la colère.

La psychiatre dont les services ont été retenus par la défense, Marie-Frédérique Allard, fait valoir l'opinion contraire : selon elle, Richard Bain comprenait la nature des gestes qu'il posait, mais sa psychose l'empêchait d'appliquer sa compréhension des concepts de bien et de mal.