Accusé de meurtre prémédité et de tentative de meurtre, Richard Henry Bain s'est prévalu de son droit au silence lorsqu'il a été questionné par les policiers. Son deuxième interrogatoire, qui a duré près de quatre heures, s'est terminé lorsqu'il a crié d'appeler une ambulance avant d'hyper-ventiler puis s'effondrer sur le sol en sanglots en position foetale.

Pour une troisième journée consécutive aujourd'hui, l'homme de 65 ans a témoigné devant le jury, qu'il tente de convaincre de sa non-responsabilité criminelle.

Bain est accusé d'avoir ouvert le feu au Métropolis lors de la soirée électorale du parti québécois le 4 septembre 2012, où Pauline Marois a été couronnée première ministre du Québec.

La défense a montré ce matin la vidéo du deuxième interrogatoire policier de Bain, qui s'est déroulé durant quatre heures la matinée du 6 septembre 2012. Bain ne répond pas aux questions des enquêteurs puisque son avocat lui a conseillé de garder le silence. Lorsque les enquêteurs sortent de la pièce, il prie. Lorsque les policiers sont dans la pièce, il se tient la tête entre les mains ou une main devant les yeux.

Après le visionnement, Bain a avoué qu'il était agressif, mais que ce n'était pas son caractère habituel. « Normalement, je suis une personne joyeuse, un joker, je m'entends bien avec mes collègues. Quand il y a un party, je suis le clown. »

M. Bain a témoigné que lorsqu'il s'est fait annoncer par les enquêteurs qu'il était accusé de meurtre au premier degré il a eu du mal à le croire. « Mais après avoir passé plus de 30 heures avec les enquêteurs, j'ai commencé à les croire. »

Lors de ses deux premiers interrogatoires, l'enquêteur principal lui fait remarquer qu'il n'a pas de remords.

« Je lui ai dit que ce qu'il percevait n'était pas vrai, j'avais des regrets si j'étais cette personne qui avait commis cette chose terrible », a-t-il indiqué ce matin lors de son témoignage.

La défense compte présenter cet après-midi les images de deux autres interrogatoires de Bain.