La preuve divulguée en vue du procès pour fraude du Faubourg Contrecoeur n'est ni « titanesque ni herculéenne », estime le ministère public.

Dans sa plaidoirie débutée lundi matin, afin de contrer la requête de l'ancien président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Frank Zampino, pour stopper les procédures, le ministère public a soutenu qu'avec les bons outils informatiques, les avocats de la défense n'auraient eu aucun mal à simplifier les documents qui lui ont été transmis peu de temps avant le début du procès. « Il ne faut pas se laisser impressionner par la quantité », a plaidé Me Pascal Lescarbeau avant d'ajouter: « il n'y a rien de titanesque ni d'herculéen dans la preuve ».

Selon Me Lescarbeau, « 99 % de la divulgation de la preuve importante a été faite en octobre 2012 ». Et le fait que d'autres éléments aient été transmis au cours des derniers mois, ne porte pas préjudice à M. Zampino et ses coaccusés, croit-il.

L'avocate de Frank Zampino, Me Isabel Schurman, avait plaidé, il y a quelques semaines, que le ministère public avait tardé tant et tellement à divulguer la preuve, qu'il lui était difficile de passer à travers les documents dont 5 millions d'appels téléphoniques, 14 000 fichiers Word et 48 000 pages numérisées.

Me Lescarbeau entend faire la démonstration informatique au tribunal de la flexibilité de certains logiciels permettant une gestion de la preuve paraissant de prime abord volumineuse.

Le procès pour fraude du Faubourg Contrecoeur a débuté en février, mais aucun témoin n'a encore été entendu. Jusqu'à maintenant, le tribunal a été pris d'assaut par une multitude de requêtes.