Une bonne et une moins bonne nouvelle attendaient les jurés chargés de juger un accusé de meurtre, Abiram Subramaniam, hier, au palais de justice de Montréal.

La bonne, c'est que les jurés ont reçu leur congé plus vite que prévu. L'autre, c'est qu'ils devront revenir après les Fêtes, pour la suite du procès.

Le juge Marc-André Blanchard a demandé ce « sacrifice » aux 11 jurés. En raison de circonstances exceptionnelles, les audiences devant jury ont été interrompues le 30 novembre dernier et ne pourront pas reprendre assez vite pour que le procès se termine avant les Fêtes. Certains membres du jury n'étaient pas enthousiastes à l'idée de revenir en janvier et l'ont fait savoir au juge en lui envoyant des messages dans des enveloppes, hier. Le procès est sur les rails depuis le début du mois de novembre, et ils pensaient en finir avant les Fêtes.

Mais le juge leur a fait comprendre que leur présence était vraiment importante. Le jury ne compte plus que 11 personnes, parce que l'un des membres a dû partir après le début du procès. Un procès ne peut se tenir avec moins de 10 jurés. Si cela devait arriver, il faudrait annuler le procès et reprendre tout le processus.

Les jurés reviendront donc le 5 janvier. Le procureur de la Couronne Louis Bouthillier finira alors de présenter sa preuve. L'accusé est défendu par Me Alexandra Longueville.

Meurtre

M. Subramaniam, 23 ans, est accusé du meurtre non prémédité de Joshua Williams, tué dans le stationnement de la Plaza Côte-des-Neiges, le 22 mars 2011. L'étudiant de 18 ans a été poignardé à six reprises, quand il s'est interposé pour reprendre la bague que Subramaniam aurait prise à un ami, qui était sur place. Les trois jeunes avaient 18 ans et s'étaient retrouvés là pour boire de la bière et fumer.

M. Subramaniam a été arrêté en 2012, au terme d'une opération « Mister Big » qui a duré trois mois. Il s'agit d'une mise en scène faisant croire à un suspect qu'il est recruté par une organisation criminelle d'envergure. Ultimement, il devra confesser ses crimes pour continuer à faire partie de l'organisation. Et c'est là qu'il apprend que ses patrons et compagnons sont en fait des policiers.