Le ministère public a retiré, mardi matin, les 18 accusations qui pesaient contre l'ex-maire de Saint-Constant, Gilles Pépin et quatre coaccusés.

Il s'agissait d'accusations de fraude, abus de confiance et corruption, ainsi que du financement illégal d'un parti politique. 

Cette volte-face survient à un mois de la date prévue du début de l'enquête préliminaire. L'exercice devait se tenir à partir du 19 octobre, au palais de justice de Longueuil, pour une durée d'un mois. La vente de terrains et l'aménagement de la bibliothèque municipale étaient au coeur de la cause. Les accusations avaient été portées en 2013 et visaient la période comprise entre novembre 2005 et octobre 2011.

Les quatre autres hommes qui se retrouvent complètement libérés de cette affaire, sont Dany Pépin, le fils de l'ex-maire (dans l'affaire de financement du parti), l'homme d'affaires Peter Veres, l'architecte Benjamin Sternthal, et le promoteur André Roy, pour le volet corruption.  

La Couronne, représentée par le procureur-chef adjoint du Bureau de lutte à la corruption et à la malversation, Me Maxime Chevalier, a décidé de retirer les accusations, après une réévaluation du dossier. 

«Nous avons analysé la preuve dans le menu détail, nous avons reviré toutes les pierres. Nous n'étions pas raisonnablement convaincus de pouvoir établir la culpabilité», a expliqué Me Chevalier.

«Je ne comprends même pas comment il se fait que mon client a été accusé», a réagi de son côté Me Éric Sutton, qui représentait M. Sternthal. Ce dernier songe à intenter une poursuite au civil. «Son nom a été mentionné à plusieurs reprises, il y a des contrats qu'il n'a pas pu obtenir», d'ajouter Me Sutton.