Déclarée coupable de harcèlement envers le policier Ian Lafrenière, Jennifer Pawluck écope un sursis de peine, assorti d'une probation de 18 mois et 100 heures de travaux communautaires à réaliser d'ici un an. Il s'agissait  d'une suggestion commune des parties, que la juge Marie-Josée Di Lallo a entérinée, jeudi après-midi.

Mme Pawluck, 22 ans devra en outre s'abstenir de publier des  messages publics sur les médias sociaux (Facebook, Twitter et Instagram) pendant un an, et ne pourra pas non plus publier des messages au sujet de la police et des acteurs du système judiciaire. 

Rappelons que, au printemps 2013, Mme Pawluck avait photographié un graffiti du policier Lafrenière sur un mur et l'avait publié sur son compte Instagram, qui portait le nom de Anarcommi. Ce graffiti montrait le policier Lafrenière avec une balle dans le front, et elle y avait associé des mots clics, comme «one cop one bullet», 

Dans la foulée elle a été accusée de harcèlement. M. Lafrenière est une figure bien connue du SPVM puisqu'il est commandant aux relations avec les médias. 

Mme Pawluck se présentait comme une militante anarchiste. En septembre, elle a l'intention de retourner à l'école pour finir son secondaire, a fait valoir son avocate, Me Valérie De Guise. C'est Me Josianne Laplante qui officiait pour la Couronne. 

Il est à noter qu'un sursis de peine est une peine qui n'est pas prononcée, qui reste en quelque sorte «suspendue.» Si la personne ne respecte pas les conditions qui lui sont imposées, elle peut être ramenée devant le juge et pourrait alors se voir imposer une peine.