L'ex-entrepreneur Lino Zambito a plaidé coupable, mercredi matin, à six chefs d'accusation au palais de justice de Saint-Jérôme.

Le premier témoin-vedette de la Commission Charbonneau a plaidé coupable à cinq accusations de fraude et de corruption, cet avant-midi, à l'ouverture d'un procès lié au scandale du financement politique à Boisbriand.

Lino Zambito a reconnu sa responsabilité devant le juge Paul Chevalier, dans une salle d'audience du Palais de justice de Saint-Jérôme. Son père, Guiseppe Zambito, l'a imité et a plaidé coupable à une accusation d'intimidation.

Ni l'un ni l'autre n'a voulu s'adresser aux médias, cet avant-midi.

Les avocats des deux hommes feront leur représentation sur sanction le 29 septembre prochain.

«Tout élément favorable à l'accusé va jouer en sa faveur lorsque l'on fera des représentations», a expliqué Conrad Lord, avocat de Lino Zambito, lorsqu'il a été questionné sur l'influence des explications fournies par son client à la Commission Charbonneau. «Tous ces facteurs-là doivent être évalués par le juge.»

Lino Zambito était accusé d'avoir organisé un système de corruption pour maintenir la mairesse Sylvie Saint-Jean à la tête de l'hôtel de ville de Boisbriand en échange de contrats pour son entreprise Infrabec.

Au début de la Commission Charbonneau, il avait causé la surprise en levant le voile sur un vaste réseau de collusion entre entrepreneurs dans la région de Montréal. Il avait notamment évoqué le versement d'un pourcentage des contrats obtenus par ce réseau à la mafia.