Un avocat représentant Dean Del Mastro a affirmé que l'ancien député conservateur ne devrait pas avoir droit à une punition plus sévère qu'une amende pour avoir violé la Loi électorale du Canada.

Leo Adler a précisé que son client n'avait jamais été accusé d'avoir commis des actes de corruption, mais qu'il avait plutôt été blâmé pour avoir dépensé excessivement durant la campagne électorale de 2008, ce qui ne devrait pas lui valoir de se retrouver derrière les barreaux.

Les arguments de Me Adler ont été présentés lors de l'audience de détermination de la peine de l'ex-élu qui, à une autre époque, a été l'homme de confiance du premier ministre Stephen Harper pour rétorquer aux allégations de fraude électorale visant les conservateurs.

Les procureurs de la Couronne ont, pour leur part, soutenu que Dean Del Mastro devrait être incarcéré pour une période variant de neuf à douze mois, en faisant valoir qu'une peine d'emprisonnement s'imposait vu la gravité des faits qui lui sont reprochés.

L'ancien politicien a été reconnu coupable d'avoir excédé les limites de dépenses autorisées, de ne pas avoir rapporté une contribution personnelle de 21 000$ versée à sa propre campagne et d'avoir soumis volontairement un document falsifié.

Au maximum, il pourrait écoper d'une peine d'un an de prison et recevoir une amende de 2000$ pour chacun de ces gestes.

Dean Del Mastro avait quitté son siège aux Communes dans la foulée de cette affaire, mais il a toujours clamé son innocence.

Son avocat a spécifié qu'il avait renoncé à être député «pour le bien de la communauté».

«Quand on considère le bagage, la conduite exemplaire et la disgrâce (de mon client), il est clair que sa réhabilitation et l'enjeu de la dissuasion n'ont pas besoin de se retrouver à l'avant-plan», a-t-il martelé.

De leur côté, les procureurs de la Couronne ont livré un tout autre message en soulignant que l'ex-élu ne semblait pas comprendre à quel point les gestes qu'il avait posés étaient graves.

Ils ont également mentionné que Dean Del Mastro avait toujours refusé de reconnaître le bien-fondé du verdict rendu dans le cadre de son procès.