Un mouvement citoyen s'est formé à Longueuil pour aller jusque devant les tribunaux afin d'éviter un recours collectif se chiffrant à 29 millions contre la Ville. Les citoyens, à l'origine d'une requête déposée ce matin, estiment qu'en fin de compte ce sont les contribuables qui encaisseront la facture, avec une hausse des taxes, si le recours collectif est accepté.

«C'est un recours collectif complètement futile, estime Yves Thériault, qui tente de faire casser les procédures. On a manqué d'eau durant 36 heures, personne n'a été hospitalisé. On ne parle pas d'un tsunami qui a fait 200 victimes. C'est tout simplement un avocat qui profité de la situation pour intenter des procédures abusives.»

Depuis dimanche, M. Thériault, appuyé d'un avocat bénévole dans ces démarches en Cour supérieure, a mis en ligne une page afin de recueillir des dons pour défrayer les frais judiciaires www.recoursimbuvable.com

L'avocat représentant le mouvement citoyen, Me Mathieu Jacques, explique que la loi ne permet pas à l'heure actuelle à son client d'intervenir pour se porter à la défense du «méchant loup», dans ce cas-ci la Ville de Longueuil. 

«C'est inusité que quelqu'un conteste un recours collectif, mais c'est ce qui se passe. On va donc contester les dispositions de la loi à cet égard», précise Me Jacques. 

L'avocat à l'origine du recours collectif déposé en janvier dernier, à la suite d'une fuite de diesel dans l'eau potable, est Me Jackie-Éric Salvant. Il tentera de faire valoir «l'imprudence et la négligence» de la Ville de Longueuil, au nom d'environ 288 000 résidants du Vieux-Longueuil, de Saint-Hubert, Boucherville, et de Saint-Bruno-de-Montarville.