Il n'a fallu qu'un après-midi de délibérations au jury pour déclarer Sylvain Gaudreau coupable de voie de fait armée et avec lésions contre deux hommes avec lesquels il avait un litige civil.

Manifestement, la défense de maladie mentale présentée par Gaudreau n'a pas trouvé preneur auprès du jury.

Le verdict est tombé vers 16 h 30, vendredi. Fidèle à lui-même, Gaudreau, qui se défendait seul, a promis de faire appel.

Les faits sont survenus le 4 août 2010, un peu avant 18 h, dans une salle d'audience de la Cour d'appel, justement. M. Gaudreau était sorti de ses gonds quand le juge François Doyon avait rejeté sa requête en sursis d'exécution. Il avait lancé sa valise en direction de Maurice Thériault et Robin Doak, ses deux adversaires dans le litige. Il les avait ensuite attaqués. Il a frappé M. Thériault et lui a rentré un pouce dans les yeux. Il a ensuite frappé M. Doak à coups de poing et à coups de pied.

«Il était hors de contrôle», a fait valoir le juge Doyon, qui est venu témoigner au procès. 

Le procès, qui a duré exactement deux semaines, comme prévu, était présidé par le juge de la Cour supérieure André Vincent. C'est Me François Allard qui officiait pour la Couronne. La Couronne a appelé 13 témoins, tandis que Gaudreau en a appelé 15. Parmi eux, il y avait le psychiatre Pierre Mailloux, qui a évalué la responsabilité criminelle de M. Gaudreau.