Guy Lafleur soutient avoir perdu des contrats après sa mise en accusation pour témoignages contradictoires, en janvier 2008.

«À partir de 2008, mes revenus ont baissé, j'avais moins d'engagements», a fait valoir M. Lafleur, ce matin, alors qu'il poursuivait son témoignage en Cour supérieure, dans le cadre de sa poursuite civile contre le Procureur général du Québec et la Ville de Montréal. Estimant avoir été arrêté illégalement et accusé sans fondement, l'ancienne vedette du Canadien de Montréal réclame un peu de deux millions de dollars.

L'homme de 63 ans affirme avoir perdu des commandites, notamment de RCBC, qui l'employait comme porte-parole pour le recyclage de batteries. Je faisais 10 à 12 promotions par an avec eux, et c'était entre 10 000 $ et 14 000 $ la promotion. Je voyageais à travers le Canada.»Il dit aussi ne plus avoir eu contrats avec une entreprise de produits naturels.

Les avocats du Procureur général et de la Ville de Montréal se sont objectés à ce que M. Lafleur raconte ce que les gens lui avaient dit à ce sujet, car ç'aurait été du ouï-dire. Il faudrait que ces gens viennent témoigner par eux-mêmes.

Me Pierre-Yves Boisvert (Ville de Montréal) a par ailleurs fait valoir que la crise économique avait frappé en 2008, et que c'était peut-être ça la vraie raison de la diminution des engagements de M. Lafleur.

M. Lafleur, qui a son brevet de pilote d'hélicoptère depuis une vingtaine d'années, a aussi parlé qu'il avait eu moins de propositions de Bell hélicoptère pour piloter. Ce qui le chagrine, car c'est une passion pour lui. 

M. Lafleur admet toutefois que du côté économique son purgatoire a duré trois ou quatre ans, mais considère qu'il a repris du poil de la bête par la suite. Son dernier contrat comme ambassadeur du Canadien de Montréal, négocié après son acquittement par nul autre que René Angélil, a été déposé en preuve, mais fait l'objet d'une ordonnance de non-publication.

Le procès se poursuit cet après-midi avec le témoignage d'un avocat, Me Jean-Pierre Rancourt.

Rappelons que M. Lafleur avait été déclaré coupable d'avoir livré des témoignages contradictoires au terme de son procès, en 2009. L'année suivante la Cour d'appel l'avait acquitté. Ces témoignages avaient était faits à l'automne 2007 par M. Lafleur, dans le cadre des procédures judiciaires intentées contre son fils Mark.