Le procès en Floride du Québécois René Roberge, accusé de s'être rendu dans cet État en espérant y avoir des rapports sexuels avec un garçon mineur, selon la poursuite, a été reporté.

Le procès devant jury devait s'amorcer lundi prochain et durer deux semaines, mais le juge de district K. Michael Moore a accepté de reporter jusqu'au 26 janvier les procédures contre Roberge, âgé de 47 ans, technicien dans une station de télévision de Sherbrooke. Selon des documents judiciaires, il semble que les avocats négocient présentement un plaidoyer de culpabilité à des accusations réduites.

D'après le bureau du procureur, Roberge aurait pris l'avion jusqu'en Floride après avoir fait la rencontre sur internet d'un garçon de 14 ans et de son père, qui avaient planifié des rapports sexuels. Il s'agissait en fait de policiers. Des agents auraient aussi découvert dans la tablette électronique de Roberge de la pornographie juvénile.

L'avocat de Roberge a indiqué que d'autres accusations pourraient être déposées relativement à une deuxième victime présumée.

Il a déjà plaidé non coupable aux accusations d'avoir tenté de forcer et d'inciter un mineur à s'adonner à des activités sexuelles, de s'être rendu aux États-Unis dans l'intention de s'engager dans une conduite sexuelle illicite, et d'avoir transporté du matériel impliquant l'exploitation sexuelle de mineurs. Il est passible d'une peine de prison à perpétuité s'il est reconnu coupable de ces accusations.

La demande de libération sous caution de Roberge avait été rejetée en novembre, le tribunal estimant qu'il représentait «un danger pour la communauté» et qu'il risquait de ne plus se présenter en cour.

Dans une plainte criminelle déposée en cour, dont les allégations n'ont pas encore été prouvées, une agente américaine soutient que Roberge a avoué s'être rendu aux États-Unis pour obtenir des relations sexuelles avec une personne qu'il croyait être un garçon âgé de 13 ans. Selon les documents judiciaires, Roberge a aussi déclaré aux autorités qu'il prévoyait se rendre au Texas après son séjour en Floride, afin d'y avoir des relations sexuelles avec un autre garçon mineur, qui n'était pas impliqué dans l'opération d'infiltration.

D'après le document déposé par l'agente spéciale Vanessa Blanco, du département américain de la Sécurité intérieure, les policiers ont amorcé cette opération d'infiltration il y a un an sur un site de réseautage social.